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La première des pages de ce grand registre de recettes et conclusions sur des expériences de teintures (p. 65) nous indique qu'il s'agit de notes de fabrication qui ont vraisemblalblement été copiées par Daniel Koechlin (1880-1943) dans d'un registre ayant appartenu à un membre de la famille Schwartz, de 1829 à 1831. Les recettes vont en réalité de 1829 à 1833. Les textes se trouvent sur la page de droite uniquement. Certaines pages de gauche portent des mentions d'échantillons au crayon, mais ceux-ci manquent, le registre n'en comportant en réalité aucun. L'écriture est celle de Daniel Koechlin qui entreprit à une certaine époque un travail conséquent sur les archives des manufactures Koechlin.

Ce registre présente dans un ordre correspondant aux différentes étapes de la teinture et de l'impression sur étoffes un certain nombre de recettes : mordants (p. 67), dissolutions et sels (p. 71), décoctions (p. 77). Les recettes pour obtenir les couleurs sont présentées à partir de la page 79, réparties en différents chapitres. Les couleurs solides (p. 79) comprennent toutes les recettes à base de garance (rose, rouge, lilas, violet, noir) ; suivent les couleurs métalliques (vert de Scheele, jaune de chrome) à partir de la page 93 et les couleurs d'application à partir de la page 99 : bleus, violets, roses, jaunes , verts, oranges. Chacune de ces couleurs d'application est testée sur des fonds colorés chamois, brun, jaune, gris, bistre ou rouge. On trouve le noir d'application au Campêche à la page 105 et le jaune de chrome sur bistre (Cernay, 1833) à la page 111. Des sections spécifiques sont ensuite consacrées aux : Enlevages (p. 113) ; Réserves (p. 123) ; Couleurs au rouleau (p. 129) ; Couleurs à mater (p. 139). Des techniques ou matières "Diverses pour la Teinture" sont exposées à partir de la page 147, comme l'avivage des Rouges d'Andrinople (1829 et 1830), et l'usage de l'Orcanette. Enfin, l'auteur a consigné des "Essais de drogues" (p. 151), le blanchiment (p. 153), à nouveau la teinture en garance avec bousage, teinture, chlorure, sumac et avivage (p. 159). Les dernières pages 167-169 concernent le bleu fayencé (spécialité des imprimeurs sur étoffes alsaciens), et le vert fayencé (p. 167) , les bistres et recettes diverses (p. 171). Les provenances de la garance sont mentionnées par l'auteur : Hollande et Avignon.