Recensement des sources manuscrites techniques pour l’histoire de la teinture

Métadonnées

Identifiant EAD COLLOT1_MISE_667_THI_2_I_141
Titre propre de l'instrument de recherche 667.THI.2.I - (sans titre)
Editeur Programme Colorants et textiles de 1850 à nos jours - Institut national d'histoire de l'art (Paris)
Adresse de l'éditeur 2, rue Vivienne 75002 Paris
Création Ce fichier XML-EAD a été produit dans le cadre du programme de recherche 'Colorants et textiles de 1850 à nos jours' mené au sein de l'Institut national d'histoire de l'art (Paris)
Langue de description Français
Règles de description Ce fichier XML-EAD a été encodé conformément à la norme ISAD(G)

Description

Cote 667.THI.2.I
Intitulé (sans titre)
Localisation physique 68224, Haut-Rhin (68), Musée de l'impression sur étoffes : Bibliothèque - Mulhouse
Importance matérielle 84 p.
Langue(s) français ; alsacien

Conditions d’accès

Communicable

http://www.musee-impression.com/informations-pratiques/

Modalités d’entrée

Entré avec un fonds Thierry Mieg ?

Présentation du contenu

Ce cahier de 84 pages paginées par l'auteur et comportant un certain nombre de feuillets encartés est à considérer avec les deux suivants conservés également au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse (inv. 667.THI.2.II.III), l’auteur et la logique étant les mêmes. De plus, et à compter de la page 63 de ce premier cahier, les notes sont la suite des deux autres cahiers. D’après les noms mentionnés sur les feuillets encartés dans les trois cahiers, il semble que l’auteur en soit Édouard Thierry-Mieg (1815-1887). Ces cahiers regroupent des essais extrêmement nombreux de l’effet de différents mordants sur diverses garances ainsi que sur ses dérivés principaux, utilisés par la plupart des manufactures alsaciennes. Les dates extrêmes de ce cahier-ci sont septembre 1848 et 1871, une partie importante des essais étant réalisés entre 1848 et 1856.

Ce cahier regroupe de très nombreux essais de l’effet de différents mordants sur la garance (provenant d'Avignon comme d'Alsace) et ses principaux dérivés à base d’acide sulfurique (garancine, garanceux, fleur de garance). En deuxième de couverture de ce premier cahier, un dessin est d’ailleurs collé, portant la légende suivante : « Adoration du char allant chercher le résidu de garance pour être transformé en garanceux, par Gustave Schwartz 1845 ». Un feuillet plié en deux en forme de lettre, signé « Ed. schwartz / à ma belle-sœur Judith » est également collé à cette deuxième de couverture ("Garanceux" apparaît dans le titre mais le reste du texte, en alsacien, n’a pas été transcrit). En sus des essais de mordançage de la garance, l’on rencontre dans ce cahier : en page 7, un croquis d’une cuve à cuire le garanceux ; en pages 20 et 21, un « projet de traité pour la fabrication du G. » et collé en page 26, le procédé de fabrication du garanceux des frères Greuter & Rieter de Frauenfeld. Léonard Schwartz (1802-1883) et Édouard Thierry-Mieg (1815-1887) mirent au point en 1847 la « fabrication en grand du garanceux » ; par ailleurs, garance, garancine, fleur de garance et garanceux constituaient la base de nombreux genres alsaciens, comme les fonds puce, éventuellement juxtaposés à une autre couleur comme le cachou ou olive. Le carmin de garance créé par Édouard Schwartz (1798-1862) est également cité, en page 78. Les premiers essais avec différents mordants sont datés du 15 septembre 1848 et portent sur la durée de cuisson de la garancine ; ils se poursuivent par des essais comparatifs sur du résidu provenant de différentes Manufactures et ayant donc subi différentes préparations. D’autres essais portent sur le rendement du garanceux. Une remarque de la page 9 semble indiquer que le souhait est d’exploiter au maximum toute la matière colorante contenue dans la garance. Les essais se présentent sous la forme de bandes de coton comportant 4 couleurs séparées les unes des autres mais ayant pour origine la même matière colorante, à base de garance. Les couleurs obtenue sont dans l’ordre suivant : pourpre – rouge – violet foncé – lilas. Le rouge correspond au rouge obtenu de manière usuelle en teinture avec un mordant d’alun. D’après d’autres cahiers de teinturiers alsaciens, les trois autres essais pourraient correspondre à l’emploi de mordants de fer à concentration différente (violet foncé et lilas) ou mordant de chrome (pourpre). Les notes très nombreuses de ce cahier font également état d’essais avec les acides muriatique et nitrique, utilisés sans doute dans la préparation de la matière colorante. Le cahier regorge de noms de fournisseurs de garance et de ses dérivés, qu’il s’agisse de maisons strasbourgeoises ou suisses comme provençales ; l’on trouve aussi citées la plupart des manufactures d’impressions sur étoffes de Mulhouse et de ses environs car l’auteur essaie les matières colorantes que ces manufactures utilisent. Enfin, l’indexation des noms propres a permis de relever les noms de différents chimistes alsaciens de premier plan, comme Édouard, Léonard et Gustave Schwartz, ou Daniel Koechlin dit Koechlin-Schouch (1785-1871).

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Très nombreux échantillons, collés ; quelques échantillons encartés.