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Portant en couverture le titre « Laines / SJC 1844 GS / LN I. / Couleurs laine et laine chaîne coton / 1844-1861 / Schlumberger Jne et Cie / Frères-Reber », ce cahier cartonné de 212 pages dont 208 paginées et utilisées par l'auteur fait partie des archives de travail du chimiste teinturier Georges Schlumberger conservées au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse. La mention "LN" pour "Laines" incluse dans le titre renvoie à la classification de ses cahiers de notes mises en place par le chimiste : "Ess" (Essais), "PD" (Préparations diverses), "ED" (Essais de drogues), "VA" (Vapeur & Application), "NC" (Notes communiquées), "TLS" (Teintures laines et soies), "RDI" (Recettes diverses), "PD" (Préparations diverses). Au sein de ces archives, ce manuscrit est donc lié à celui qui comporte la mention « LN II » (MISE, inv. 667.SCH.8.IV). Par rapport à ce dernier, plus ramassé dans le temps, ce cahier aborde les couleurs mises en œuvre dans les deux manufactures alsaciennes dans lesquelles Schlumberger a travaillé, Jean Schlumberger Jeune & Cie à Thann et Fries-Reber à Kingersheim. De plus, d'après l'étiquette de papetier de Thann ainsi que les mentions manuscrites en guise de faux titre, ce cahier a été débuté en 1844 par le chimiste, alors qu'il travaillait encore à Thann. Le cahier est organisé de la manière suivante : Couleurs chaîne coton (p. 1-76) ; Laine (p. 81-135 et 151-164) ; Soie (p. 139-149) ; Dissolutions & Préparations p. FR (p. 165-173) ; Bains et Préparations diverses (p. 177-186) ; Blanchiment & Mordants (p. 187-198 et p. 174-176) ; Observations générales (p. 199-208). Il comprend au total 382 recettes et 229 échantillons. Certains passages en sténographie n’ont pas été déchiffrés.

Dans ce cahier de couleurs couvrant une large période (1844-1861) d’activité du chimiste teinturier Georges Schlumberger, notamment au sein des deux manufactures alsaciennes Jean Schlumberger Jeune & Cie à Thann et Fries-Reber à Kingersheim, la succession des couleurs avec leurs recettes associées suit celle adoptée dans la plupart de ses cahiers de recettes. La première partie totalise 109 recettes et 119 échantillons : 19 rouges, 6 noirs, 9 grenats, 4 puces, 12 violets et lilas, 4 jaunes et oranges, 19 bleus, 9 verts, 19 cachous, poussières, modes, olives et gris, 8 gris et modes. Tout au long de cette partie, l’on constate la mention réitérée de la date de 1856. La section consacrée aux laines totalise 170 recettes et de 110 échantillons ; on y retrouve la même succession de couleurs avec leurs recettes associées. Les dates s’échelonnent de 1854 à 1858. La section consacrée aux soies compte 21 recettes, sans échantillon, avec la même succession de couleurs et recettes associées. Les autres développements consacrés aux préparations, dissolutions, bains, comme au blanchiment et aux mordants, totalisent 82 recettes. Les dates les plus courantes sont 1856, 1857 et 1858. Concernant les couleurs, l’on remarque de nombreuses mentions « bleu de France » ou « Bleu de Roi », avec en page 84 la précision : « Bleu de France de M Jouy ». Aucun colorant de synthèse, à base d’aniline, ne semble cité. Enfin, l’on constate comme dans d’autres manuscrits de Georges Schlumberger l’emploi de terre de pipe, sans doute pour les réserves, et l’emploi de nombreuses de laques pour l’impression.