Présentation du contenu

Au sein des archives de travail du chimiste teinturier Georges Schlumberger conservées au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse, ce cahier cartonné de 200 pages, paginé par l'auteur, correspond à une typologie indiquée dans son titre « SI / Couleurs / 1844-1847 » mais non explicitée par le reste de ses archives. Il a ajouté en fin de cahier 4 pages qui constituent une table des matières des couleurs présentées dans ce manuscrit et obtenues dans la manufacture Jean Schlumberger Jeune & Cie de Thann où Georges Schlumberger a travaillé jusqu’en 1845, et dans celle de Lacassaigne à Saint-Aubin-Epinay près de Rouen où il a travaillé de 1845 à 1850. L'organisation de la table des matières montre une comparaison des procédés des deux Manufactures. Les couleurs présentées datent des années 1844 à 1850, d’après les dates indiquées au fil des pages. Ce cartonné regroupe 581 couleurs et recettes et 126 échantillons. De nombreuses recettes ont été rayées, ou annotées en marge, avec occasionnellement des renvois à d’autres cahiers de Georges Schlumberger.

Après les 5 premières pages qui présentent 19 recettes de mordants, Georges Schlumberger envisage successivement dans ce cahier de « couleurs » les teintes obtenues selon un ordre que l’on retrouve dans la plupart de ses cahiers manuscrits : rouges (p. 8-32, 76 recettes, 32 échantillons), puces (p. 33-48 et 169-178, 78 recettes, 16 échantillons), violets (p. 49-64 et 187-194, 86 recettes, 20 échantillons), noirs (p. 65-70 et 179-184, 33 recettes, 9 échantillons), chamois, (p. 71-76, 27 recettes, 10 échantillons), jaunes et oranges (p. 77-86, 30 recettes, 5 échantillons), bleus (p. 87-100, 43 recettes, 10 échantillons), verts (p. 101, 21 recettes, 6 échantillons), cachous (p. 111, 25 recettes, 6 échantillons), fonds gris, olives (p. 121-131, 26 recettes, 5 échantillons). L’ensemble des matières colorantes citées sont celles usuellement utilisées en teinture et impression sur étoffes. Les 30 dernières pages du cahier sont consacrées aux réserves (blancs) (p. 135-148, 44 recettes, 7 échantillons), à des préparations diverses (p. 149-159 et 195-200, 60 recettes), aux apprêts (p. 160-164, 13 recettes) et à une présentation d’équivalents chimiques (p. 165-168), d'après un ouvrage de Thénard cité dans un autre cahier de notes (MISE, inv. 667.SCH. 7.I). En page 200, on trouve un texte intitulé « Extraction de la matière colorante du goudron ». A noter que des passages en sténographie n’ont pas été déchiffrés.