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Faisant partie des archives de travail du chimiste teinturier Georges Schlumberger conservées au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse, ce cahier cartonné de 180 pages paginées par l'auteur concerne la teinture et l’impression des laines. Son étiquette de couverture stipule « LN II. / Couleurs Kingersheim / 1857-1860 ». La mention "LN" pour "Laines" renvoie à la classification de ses cahiers de notes mises en place par le chimiste : "Ess" (Essais), "PD" (Préparations diverses), "ED" (Essais de drogues), "NC" (Notes communiquées), "TLS" (Teintures laines et soies), "RDI" (Recettes diverses), "PD" (Préparations diverses), "VA" (Vapeur & Application). Par ailleurs, l’auteur indique également une manufacture, celle de Fries-Reber à Kingersheim dans laquelle il a travaillé de 1854 à 1863. Malgré les dates 1857-1860 indiquées sur l’étiquette de couverture, les couleurs présentées dans ce cahier comportent des dates allant jusqu’à 1861 et 1862. Ne comportant par ailleurs qu’un seul échantillon, ce cahier de couleurs comporte de nombreuses pages inutilisées. De nombreuses recettes en sténographie n’ont pas été déchiffrées.

Cahier de couleurs ayant servi au chimiste teinturier Georges Schlumberger au sein de la manufacture de Fries-Reber à Kingersheim entre 1857 et 1862, ce manuscrit s’organise en plusieurs parties. La page de garde en vis-à-vis de la page 1 donne la table des matières de la première partie du cahier (p. 1-29), qui est consacrée aux « Couleurs Lastings de Fries-Reber à Kingersheim, employées en janvier 1857 & Années suivantes ». Les couleurs obtenues en teinture et impression se succèdent dans l’ordre suivant : noir, ponceau, rouge, amaranthe, brun, cerise, puce, violet, jaune, orange, bleu, vert, vert olive, vert mer, cachou, olive, gris. La composition des couleurs indiquant les proportions exactes est indiquée en sténographie, ce qui n’a pas permis son indexation. Le cahier se poursuit de la même manière avec les couleurs mousseline laine et barèges de 1860 à 1862 (p. 30-50), les couleurs lastings au rouleau de 1860 (p. 51), les couleurs mousseline laine au rouleau de 1862 (p. 55-57), les couleurs chaîne coton au rouleau de 1861 et 1862 (p. 76, p. 90-95, p. 106-107) et à la main de 1856 (p. 126-130). Le cahier se termine par un texte plus général intitulé « Teintures des laines & lastings en 1860 » (mordants, vaporisage, lavage ; p. 161-163). Compte tenu des dates indiquées, nous rencontrons dans ce cahier, aux côtés des matières colorantes d’origine naturelle, les premiers colorants de synthèse, notamment les rouges à la fuchsine et les violets à l’aniline. Une recette mentionne la pourpre française de Guinon, sans doute dans le même contexte de recherche de nouveaux colorants rouges, pourpres et violets.