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Au sein des archives de travail du chimiste teinturier Georges Schlumberger conservées au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse et à la différence de l’autre manuscrit relevant de la même typologie soit " TLS" pour "Teintures laines et soies" (MISE, inv. 667.SCH.7.I), ce grand cahier de 88 pages dont 86 ont été paginées et en partie utilisées par l’auteur portant en couverture le titre « Teintures des Laines & Soie / Essais de teinture laine et soie et Rongés sur laine vers 1860 » n’est pas un carnet de notes issus de lectures de Schlumberger. Au contraire, et comme l’indique le titre, il s’agit de notes prises au cours d’essais de teinture et d’impression réalisés sur laine vers 1860. A cette époque, Georges Schlumberger travaille au sein de la manufacture Fries-Reber de Kingersheim, sans que cette manufacture ne soit citée dans ce cahier. Toutefois, les passages en sténographie n’ont pas été déchiffrés.

A la différence du manuscrit de notes bibliographiques relevant de la même typologie dans les archives de travail du chimiste teinturier Georges Schlumberger conservées au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse, soit " TLS" pour "Teintures laines et soies" (MISE, inv. 667.SCH.7.I), ce manuscrit suit un ordre de couleurs plus courant et correspondant davantage à l’organisation des travaux au sein des ateliers de teinture des manufactures. L’on trouve ainsi successivement les couleurs : rouges (p. 7-9, 10 échantillons), bruns, puces, et noirs (p. 15-16, 9 échantillons), violet, lilas (p. 21, 4 échantillons), jaunes, oranges (p. 29, 3 échantillons), bleus (p. 33-34, 5 échantillons), vert (p. 41-42, 12 échantillons), olives, bronzes (p. 49, 2 échantillons), gris et nuances fantaisie (p. 51-54, 27 échantillons). Pour chaque couleur, Schlumberger donne quelques recettes (plus ou moins succinctes) et les illustre d’échantillons. Au fil des pages, l’on constate également la présence de dénominations de couleurs plus spécifiques, certainement utilisées pour les commercialiser : "bleu de France", "bleu Montpensier", "bleu de Ciel" (p. 33-34), "couleur ventre de religieuse ou chair", "nuance dite eau du Nil trouble", "tourterelle" (p. 53). L’ensemble des matières colorantes citées sont celles usuellement utilisées en teinture et impression sur étoffes. Enfin, l’auteur aborde les procédés de teinture de laine avec couleurs rongeantes (p. 69-71, 4 échantillons) et les dissolutions (p. 81).