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Carnet de notes de fabrication appartenant aux archives de travail du chimiste teinturier Georges Schlumberger conservées au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse, ce cahier fait partie d'un ensemble de cahiers portant à peu près le même titre (MISE, inv. 667.SCH.6.I, II, III, VI et VII), concernant les procédés de teinture et d'impression sur laines employant de la garancine, et se suivant chronologiquement. Avec la précision "depuis juin 1846", ce cahier demeure dans la même gamme de couleurs que les deux précédents : "garancine, articles avec Bois et genre de Cravate". Ouvrage manuscrit de 113 pages numérotées par l'auteur, il contient une table des matières raturée à la fin. Ce cahier semble être un vrai document de travail : on y trouve des ratures signe d'un travail en cours, et en réalité les recettes s'étendent du printemps 1846 à l'automne 1850. L'auteur a aussi ajouté des titres dans une encre différente, cachant parfois la pagination de l'ouvrage.

Ce cahier suit le même modèle que les cahiers de Georges Schlumberger dont il prend la suite, également conservés au musée de l'impression sur étoffes de Mulhouse (inv. 667.SCH.6.I et II). Les recettes se suivent les unes après les autres, elles sont composées d'un texte divisé en paragraphes titrés dans la marge. Certaines recettes sont accompagnées d'échantillons. Elles sont généralement très détaillées avec temps de trempage, de repos, d'attente avant de pouvoir procéder à la phase suivante, choix de la cuve... Il s'agit d'un ouvrage de travail (de nombreux passages entre les pages 57-63 sont barrés malgré la présence d'échantillons) et de transmission par sa clarté. A la fin d'une recette ou d'une série de recettes, l'auteur fait parfois le résumé des principaux points à retenir pour obtenir cette couleur sans défaut, il ajoute des commentaires postérieurs ou des schémas dans la marge pour expliciter le fonctionnement des machines, donne des observations sur la fixation des mordants. Toutefois, des éléments limitent notre compréhension : certaines recettes renvoient à des numéros (noir n°1 ou noir n°8, rouge n°8). Ces numéros semblent se référer aux cahiers "Essais" cités dans le premier de cette suite de cahiers (MISE, inv. 667.SCH.6.I) : par exemple page 28, nous trouvons l'indication "cachou (E. VII 65)". Par ailleurs, des indications sont inscrites en langage sténographique, limitant notre compréhension des procédés. A noter l'emploi de sumac provenant de Malaga.