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Portant en couverture le titre « Préparations diverses / PDI / 1844-1860 », ce cahier manuscrit cartonné d'environ 180 pages dont 118 paginées par l'auteur regroupe 116 recettes, sans aucun échantillon. Il fait partie des archives de travail du chimiste teinturier Georges Schlumberger conservées au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse. La mention "PD" pour "Préparations diverses" incluse dans le titre renvoie à la classification de ses cahiers de notes mises en place par le chimiste : "Ess" (Essais), "PD" (Préparations diverses), "NC" (notes communiquées), "ED" (Essais de drogues), , "LN" (Laines), "VA" (Vapeur & Application), "TLS" (Teintures laines et soies), "RDI" (Recettes diverses). 2 cahiers de 2 feuillets chaque (20 et 12 pages) ont d’ailleurs été encartés dans le manuscrit : ce sont des index, l’un pour tous les cahiers PD, l’autre pour les Préparations & Dissolutions se trouvant dans les autres cahiers (S, V, P, LN). En vis-à-vis de la première page du cahier, un index nous donne la structure de l’ouvrage, qui transcrit des procédés de teinture probablement employés dans différentes manufactures dans le mesure ou l’auteur n’a pas donné, par exemple dans une étiquette sur la couverture, d’indications spécifiques. Le cahier débute par les mordants (plomb, fer, chlorate : p. 1-2 et 8 recettes ; mordants rouges d’alumine : p. 11-14 et 10 recettes). Suivent les laques (p. 23-50, 41 recettes), les dissolutions et préparations diverses (p. 51-65, 40 recettes), puis les épaississages divers (p. 97-102, 11 recettes). Le manuscrit s’achève avec des recettes diverses concernant les encres, vernis et colles (p. 115-118, 6 recettes), une section pour les apprêts ayant été prévue mais non réalisée. Pour chacune de ces sections, de nombreuses pages ont été laissées blanches pour une utilisation à venir. L’on rencontre quelques dates légèrement postérieures à ce qui est indiqué sur la couverture : 1861 (p. 2), 1862 (p. 14 et 49).

Bien que ne comportant aucun échantillon, ce manuscrit issu des archives de travail du chimiste teinturier Georges Schlumberger conservées au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse est un manuscrit d’un grand intérêt. De multiples préparations de matières colorantes y sont consignées, comme la fleur de garance, le carmin de pourpre appelé aussi murexide et le précipité d’indigo mais aussi la laque de garance, toutes couleurs abondamment utilisées en impression sur étoffes en Alsace. On y trouve d’ailleurs en page 23 la copie du brevet pour la fabrication du garanceux de 1847 de Léonard Schwartz. Ce cahier de notes compte également de précieuses indications sur les provenances des matières colorantes : en page 37, l’auteur indique qu’une laque de garance préparée à partir des garances d’Hollande et d’Alsace est de plus grande valeur qu’une laque préparée à base de garance d’Avignon. Compte tenu des dates de ce cahier, la fuchsine y figure en pages 42, 46 et 47, avec un renvoi à Renard, fabricant lyonnais auquel Verguin avait cédé son exploitation, et au prix de la fuchsine. Quelques mentions en sténographie n’ont pas été déchiffrées. D'une manière générale, les mentions abondent dans ce cahier de « Préparations diverses / PDI / 1844-1860 » qui renvoient aux autres cahiers de notes de Georges Schlumberger : on constate ici l'utilité de la typologie mise en place par le chimiste qui utilise dans ses recettes les abbréviations telles que Ess, PD, NC, ED, LN, VA, TLS, RDI.