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Carnet de 80 pages dont 40 ont été paginées et utilisées par l'auteur. Il s ‘agit d’un livre de recettes faisant partie du don par Gustave Moeder d’un ensemble de 12 cahiers et carnets de travail de teinturiers au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse. Ce carnet débute à la date du 9 septembre 1852 et s’achève au 14 juillet 1857. D’après les indications données avant les proportions de chaque recette, notamment les indications du nombre de pièces réalisées, ce carnet semble avoir enregistré au fil de l’eau les teintures et impressions effectuées. Certaines recettes sont illustrées d’échantillons textiles collés : le carnet en compte 91, tandis que 3 échantillons, peut-être décollés, y sont encartés. Les mentions « cravattes » et « mouchoirs » laissent indiquer des impressions de taille moyenne.

Datant de 1852 à 1857, ce carnet traite d’une seule gamme colorée et imprimée, à base de garance ou de l’un de ses dérivés comme la garancine. Les teintes obtenues vont du rouge au puce et violet avec, par contraste, du noir, du cachou ou du bleu indigo. Comme les autres carnets du don Moeder au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse, ce carnet révèle un travail à façon alsacien de teinturerie et d’impressions sur étoffes, populaire tout au long des années 1850. Le terme « alizarine » est mentionné plusieurs fois pages 34 à 37. Dans le contexte et compte tenu de la date des recettes de ces pages (1857) cela semble référer à la pincoffine produite par Pincof et Schunck à Manchester et commercialisée sous le terme "alizarine commecriale" en 1854 par la société Thomas d'Avignon. Il s'agit d'une préparation donnant un rouge violacé éclatant, ayant toutefois déteint sur les pages du carnet.