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Carnet de travail de 280 pages, manuscrit et paginé par l'auteur, faisant partie du don par Gustave Moeder d’un ensemble de 12 cahiers et carnets de travail de teinturiers au musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse. Contenant des recettes et échantillons, ce cahier est daté des années 1831 à 1833. Malgré ce laps de temps très court, les recettes se présentent sous différentes formes, sans harmonisation de la part de l'auteur. Elles se suivent parfois, les unes après les autres, seulement séparées par un titre et détaillées (quantités, durées). Par ailleurs, d'autres recettes sont plus succinctes et prennent la forme d'une liste d'ingrédients, parfois même raturés. Le texte est alors beaucoup plus court, sans explication supplémentaire. L'ouvrage semble donc manquer d'une cohérence d'ensemble. De la même façon, la plupart des recettes sont rédigées en français, mais quelques-unes sont en alsacien (?). Certaines ont également reçu des annotations au crayon à papier, ou des éléments ont été barrés, des recettes sont numérotées mais ne se réfèrent pas forcément à des échantillons. Des pages volantes de notes ou de recettes proprement écrites ont aussi été insérées à l'ouvrage : ces éléments ainsi que son absence d'organisation interne nous incite à penser qu'il s'agit d'un ouvrage de travail ayant vocation à conserver la trace des travaux effectués mais qui n'était pas destiné à être vu par d'autres.

Manuel de travail rassemblant des recettes de fabrication de colorants et de teintures sur un peu plus de 275 pages, celles-ci sont parfois accompagnées d'échantillons. Ouvrage foisonnant d'indications de fabrication, mais qui ne semble pas suivre un plan d'ensemble. Les genres se suivent sans ordre apparent : les formes de recettes changent (avec échantillons, sans échantillons ; sous forme de texte développé, de liste...). Ce manuscrit est recensé comme traitant des années 1831-1833. L'auteur fait des comparaisons entre les résultats obtenus selon les matières colorantes naturelles utilisées : quercitron qui s'attache trop au tissu ; gaude plus chère que la teinture au quercitron mais qui donne un résultat plus vif. Des échantillons d'un même motif permettent parfois d'illustrer ces commentaires du teinturier (teint au quercitron puis au fustet ; teint au sumac puis au fustet...). La mention de l'utilisation du jaune de chrome est typique des années 1830, ce pigment jaune artificiel découvert en 1909 par Vauquelin ayant été fabriqué industriellement à partir de 1818. Le jaune de chrome continue d'être utilisé en impression sur étoffes en Alsace pendant tout le XIXe siècle. La garance utilisée provient d'Alsace comme d'Avignon.