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Ce carnet de poche a été entièrement été utilisé ; les gardes ayant même été garnies de croquis au crayon d’installations et de divers chiffres et additions. A noter qu’à la fin du carnet, 17 feuilles ont été déchirées, possiblement par l’auteur lui-même. Un feuillet plié deux fois et encarté comporte à l’encre 3 recettes. Les 6 autres feuillets de petit format comportent des indications de proportions et de temps. La première garde porte une étiquette d’un papetier de Glasgow. Le premier quart du carnet correspond à des recettes portant un titre anglais et comprenant des quantités exprimées avec les unités de mesure anglaises. Manifestement, l’auteur a poursuivi la tenue de ce carnet une fois revenu en France. Il s’agit d’un pêle-mêle de recettes diverses. Il y a également des notes éparses au crayon, souvent des adresses. A noter que l’auteur utilise souvent des formules chimiques pour désigner les composants. L’écriture pourrait être celle de Camille Koechlin (1811-1890), qui a travaillé de 1837 à 1839 comme chimiste chez Monteith à Glasgow.

D’après les matières colorantes citées dans ce carnet de recettes, il semble qu’il soit contemporain de la première génération des colorants de synthèse. En effet, certaines des couleurs d’aniline citées, comme la coralline, ont ensuite été abandonnées par les manufactures Koechlin. Les matières colorantes naturelles utilisées ou fabriquées à partir de celles-ci sont encore ici très variées : bois de Campêche, cochenille, nerprun, indigo, bois de Lima, chêne Quercitron, sumac, garance, noix de Galle, bois de Sappan, laque de Cuba ; garancine, carmin d’indigo.