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Grand cahier cartonné qui a été paginé au crayon. Il concerne l’activité de la manufacture Koechlin, Baumgartner & Cie à Lörrach dans laquelle Horace Koechlin est directeur technique de 1877 à 1892 et complète donc les autres cahiers et livres d’échantillons relatifs à cette manufacture, conservés également à Mulhouse (Musée de l’impression sur étoffes, inv. 667.KO.28 à 30). Le cahier présente en outre une organisation similaire à celle des cahiers de couleurs tenus par Horace Koechlin en 1860 à la manufacture Steinbach Koechlin & Cie de Mulhouse (Mulhouse, Musée de l’impression sur étoffes, inv. 667.KO.25), en 1863 chez Alphonse Cordier de Rouen puis à partir de 1866 chez Hofer Grosjean à Niedermorschwiller (Mulhouse, Musée de l’impression sur étoffes, inv. 667.KO.16.I). Le cahier comporte toutefois non seulement l’écriture d’Horace Koechlin, mais aussi celle de Camille Koechlin, quelquefois juxtaposées ou se succédant sur la même page. Ce cahier présente un index très détaillé, pages 127 à 133, une feuille supplémentaire ayant été encartée pour les lettres A et B. L’organisation du cahier repose sur les couleurs, avec quelques pages laissées libres entre les différentes sections pour d’éventuels compléments. Les entrées de l’index correspondent aux dénominations des couleurs imprimées et de quelques préparations (mordants, épaississants, apprêts ou laques, par exemple). Quelques recettes ont été barrées. Le cahier ne compte aucun échantillon.

Initié par Horace Koechlin en 1878 au sein de la manufacture Koechlin, Baumgartner & Cie à Lörrach dont il est directeur technique de 1877 à 1892, ce cahier est organisé par couleurs, dont l’ordre est proche de celui des autres cahiers de fabrication d’Horace Koechlin : Rouges et roses ; jaune, maïs, nanquin, orange, chamois ; verts ; bleus ; écru, feutre ; gris ; Bordeaux, caroubier, corinthe, grenat, loutre, puce ; céruléine, olive ; violets, giroflée, lie de vin, prune, lilas, parme, pensée ; brun, beige, bois, marron, mode, cachou ; blanc, réserve, rongeant ; noirs. Il ne s’agit pas à proprement parler de recettes mais, pour chaque couleur sans doute commercialisée par la manufacture, d’une liste de colorants et de produits entrant dans sa composition. De nombreux composés organiques sont d’ailleurs mentionnés dans ces listes : aniline, anthracène, β naphtol, indophénol. L’indexation des matières colorantes utilisées montre l’usage des colorants de synthèse de deuxième génération, non seulement les alizarines (toutes couleurs) mais aussi l’erythrosine et la gallocyanine, par exemple. Les fournisseurs cités sont sans surprise pour cette époque les maisons Geigy, Cassella, la BASF et la Société anonyme des matières colorantes et produits chimiques de Saint-Denis (Poirrier). Certains colorants sont d’ailleurs dénommés par le nom du fournisseur, comme le vert Geigy, l’orange pour coton Poirrier ou le brun Congo LC. Malgré cette évolution importante, l’on retrouve dans ce cahier des produits couramment utilisés dans l’impression sur étoffes en Alsace, tels que la terre de pipe et le noir de fumée.