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Livre de couleurs rédigé par Camille Koechlin (1811-1890) en 1836. Après une première partie présentant un nombre important de recettes de couleurs, majoritairement sans échantillons (p. 1-133), le registre comporte un index alphabétique des recettes par couleurs (p. 134-158). Puis, de la page 160 à 271, Camille Koechlin détaille certains procédés ou développe des commentaires, avec des échantillons collés en vis-à-vis et référencés par des lettres et cités dans le texte. D’après une mention en page 231, ce livre de couleurs ne concerne que des réalisations de 1836, qui font d'ailleurs l'objet d'une présentation globale dans les trois dernières pages du registre. Certains échantillons ont été coupés en diagonale, peut-être pour être dans d’autres cahiers de fabrication.

Les recettes se trouvant dans ce livre de couleurs de Camille Koechlin datant de 1836 répondent à une logique de succession des couleurs, propre au chimiste teinturier. L’on rencontre ainsi les coloris : puce, rouge, orange, cannelle, noir, violet, bleu d’application, vert de chrome, jaune et rose pour lapis, rose d’application, vert vapeur, orange vapeur, brun pour garancer, puce d’application, gris deuil, jaune d’application, orange de rocou, violet d’application sur noir ou rouge, thé, brun, fonds bronze. Les réserves et les enlevages, procédés particulièrement utilisés par les imprimeurs sur étoffes mulhousiens, sont également présentés. Enfin, alors que le coloris violet apparaît dans ces années 1830 sur le marché de l’étoffe, l’on en rencontre sous le titre « Procédé de Mulhouse ». Chaque page présente plusieurs recettes (proportions des différentes drogues), parfois accompagnées de commentaires afin de les modifier, et quelques échantillons. Comme dans d’autres manuscrits provenant des archives Koechlin des années 1830, l’on remarque la forte présence dans ce livre de couleurs de l’usage des bois : Pernambouc pour les rouges, Campêche pour les noirs. L’on rencontre également une utilisation importante du bleu de Prusse mais étonnamment, moindre de la garance dont les origines géographiques sont mentionnées (Avignon et Alsace).