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Comme le cahier de grand format tenu par Horace Koechlin en 1860, également conservé au Musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse (inv. 667.KO.25), ce cahier relié de 176 pages paginé par l'auteur est un livre de couleurs. L’organisation du cahier répète celle de 1860, y compris dans la succession des couleurs, avec des pages laissées libres entre les différentes sections pour d’éventuels compléments, ainsi qu'un index (p. 164-174). Le registre comporte 9 échantillons collés, quelquefois recoupés pour illustrer d’autres livres de recettes et de couleurs. Il est difficile de distinguer au sein des sections consacrées aux différentes couleurs, ce qui date de 1863 et est attribuable à l’activité de la maison Alphonse Cordier de Rouen, de ce qui est postérieur à 1866, date à laquelle Horace Koechlin est engagé au sein de la manufacture d'indiennes Ed. Hofer-Grosjean à Niedermorschwiller, et dans laquelle il demeure jusqu’en 1875.

Ce livre de couleurs a été tenu par Horace Koechlin à partir de 1863 alors qu’il travaille dans la maison Alphonse Cordier de Rouen et a été poursuivi après 1866, lorsqu’il rejoint la manufacture d'indiennes Ed. Hofer-Grosjean à Niedermorschwiller dans laquelle il demeure jusqu’en 1875. Comme dans d’autres livres de couleurs d’Horace Koechlin, les entrées de l’index correspondent aux dénominations des couleurs et non nécessairement aux matières colorantes utilisées. Après les préparations (apprêts, laques), viennent successivement les : rouge, rose et ponceau ; jaune, maïs, nanquin, orange, rocou, chamois, capucine ; bleus ; verts ; parme, lilas, pensée, violets ; noirs ; gris, feutre, mode, olive, tourterelle, réséda, brun, havane, noisette, cuir, bois ; puces, mordoré, marron, grenat, rubis ; cachou, bois foncé ; blanc, réserve, enlevage. Quelques recettes ont été barrées et des mentions rajoutées au crayon. Pour certaines couleurs, comme les violets et les bleus, le cahier montre un assez large approvisionnement auprès des fournisseurs des colorants de synthèse. L’indexation des matières colorantes montre d’ailleurs un partage entre l’emploi des matières naturelles traditionnelles et celui des nouvelles teintures de synthèse. Le cahier comporte beaucoup de recettes de noirs, dont celle traditionnelle en Alsace à base de garance ("Puce noir", p. 97). Comme dans de nombreux livres de recettes d’impression alsaciens, l’on retrouve l’emploi d’ocre jaune et rouge, et de terre de pipe.