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A la différence du cahier qu’Horace Koechlin avait tenu à Mulhouse chez Steinbach, Koechlin & Cie (Mulhouse, Musée de l’impression sur étoffes, inv. 667.KO.25), puis de celui qu’il commence en 1863 chez Alphonse Cordier à Rouen et poursuit chez Hofer Grosjean à Niedermorschwiller (Mulhouse, Musée de l’impression sur étoffes, inv. 667.KO.16.I), ce cahier cartonné de 180 pages n’a été utilisé que très partiellement. L’écriture du titre sur le premier plat est bien celle d’Horace Koechlin ; on retrouve cette même écriture en pages 1, 149 et 167-168, tandis que les pages 3 à 46 sont d’une autre main, de même que le début de table des matières page 180. L’on peut supposer une organisation interne de ce cahier de recettes similaire à celle des cahiers de couleurs et de recettes qu’Horace Koechlin a tenus précédemment, organisation toutefois non suivie pages 3 à 46. Le cahier ne comporte aucun échantillon. Les recettes ne détaillent pas les procédés mais indiquent précisément les proportions des différentes drogues utilisées.

Utilisé seulement partiellement et sans doute pas uniquement par Horace Koechlin dans la manufacture Ed. Hofer-Grosjean à Niedermorschwiller, ce cahier de couleurs, daté en couverture de 1871 confirme un emploi tant des matières naturelles traditionnelles que des nouvelles teintures de synthèse (fuchsine, vert de Schweinfurth, brun Bismarck, noir Coupier…). Certaines teintures de synthèse semblent constituer des variantes régionales, comme le violet de Kestner. Comme chez d’autres imprimeurs sur étoffes alsaciens, l’on rencontre du noir de fumée dans ce cahier, ainsi que de la terre de pipe. Des pigments artificiels tels que le jaune de cadmium apparaissent également avoir été utilisés en impression. Les pages 40 à 42 concernent les laques.