Recensement des sources manuscrites techniques pour l’histoire de la teinture

Métadonnées

Identifiant EAD COLLOT1_ELBEUF_FDS_98_4_68_198
Titre propre de l'instrument de recherche 98.4.68/MICV - Fabrication de doublures et percalines pour reliure, 1885-1886
Editeur Programme Colorants et textiles de 1850 à nos jours - Institut national d'histoire de l'art (Paris)
Adresse de l'éditeur 2, rue Vivienne 75002 Paris
Création Ce fichier XML-EAD a été produit dans le cadre du programme de recherche 'Colorants et textiles de 1850 à nos jours' mené au sein de l'Institut national d'histoire de l'art (Paris)
Langue de description Français
Règles de description Ce fichier XML-EAD a été encodé conformément à la norme ISAD(G)

Description

Cote 98.4.68/MICV
Datation 1885-1886
Intitulé Fabrication de doublures et percalines pour reliure
Localisation physique 76231, Seine-Maritime (76), Manufactures Savoirs - Elbeuf
Importance matérielle 4 feuilles

Modalités d’entrée

Don en 1998 de la Société industrielle (Rouen)

Présentation du contenu

Registre manuscrit dont l'auteur est Emile Blondel (1852-1940), chimiste teinturier normand. Après avoir suivi les cours de chimie du Conservatoire national des arts et métiers à Paris, Emile Blondel commence sa carrière dans les établissements Crosnier Père et Fils à Rouen. En 1887, il rachète au sieur Dupuis sa modeste teinturerie établie à Saint-Léger-du-Bourg-Denis et implantée sur la rivière l’Aubette. A la fin des années 1890, il fait construire de nouveaux ateliers à usage de filature et de teinturerie ainsi que des logements ouvriers. Le titre donné au registre est erroné : les destinations des étoffes (vêtement, accessoires, toile à voile, ...) comme les supports textiles (laine, coton) étant variés. Comportant des recettes de teinture et d'apprêts, le registre est organisé avec méthode : chaque type d’article est daté avec précision (mois année). Après sa dénomination, suit une courte description indiquant le support textile utilisé, ses données physiques (poids par exemple). Les caractéristiques de l’apprêt ou du colorant entrant dans sa réalisation sont également détaillées. Un échantillon est collé. S’il existe des variantes dans la réalisation, chaque échantillon correspondant est collé et décrit. Les prix de revient sont indiqués en fin de « fiche » au début du registre, puis abandonnés. Ce registre concerne août 1882 à avril 1885, premières années de pratique d’Emile Blondel en tant que teinturier, avant d’avoir sa propre usine. Il est suivi de deux autres, conservés dans la même collection et portant les numéros d'inventaire 98.4.71/MICV et 98.4.72/MICV.

Ce registre manuscrit d'Emile Blondel montre une analyse assez systématique des colorants disponibles sur le marché. Dans le cas des matières colorantes naturelles, l'on rencontre essentiellement des bois (bois jaune, campêche, extrait de châtaignier, quercitron) qui, même venus d'Outre-Atlantique, restent bon marché comme cela est souligné par l'auteur. Les colorants de synthèse les plus courants font tous l'objet d'essais, les fournisseurs étant fréquemment indiqués, comme Geigy dont le représentant normand est Léon Monet (frère du peintre et collectionneur), Durand et Huguenin, Oehler, BASF, Poirrier, Cassella, Collin. Certaines couleurs font l'objet de comparatifs entre les marques, à l'exemple de l'alizarine. Par rapport au registre antérieur conservé dans la même collection (août 1882 à avril 1885 ; inv. 98.4.71/MICV), Emile Blondel conduit davantage d'essais sur les bleux de synthèse, deux de ces essais intitulés "Bleu moyen genre Indigo" ayant pour objet les traditionnels tabliers de ménage indigo (novembre et décembre 1885). Les gris semblent paticulièrement importants en 1885-1886, éventuellement fournis par Collin. Enfin, en mai 1886, les avantages du rouge Congo par rapport à l'alizarine sont explicités.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

252 échantillons.