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Ce manuscrit ne concerne pas en premier lieu la teinture et ses procédés. Il s'agit en effet d'un récit de voyage en France comportant une description des centres d'intérêt de diverses villes (Nantes, Bolbec, Blois, Amboise, Tours, Orléans…). Traitant de la navigation, des cathédrales, du commerce, on y trouve également des informations sur les manufactures et industries des régions et villes traversées. L'auteur donne des considérations sur la récolte de la soie, les manufactures de mouchoirs, de toile à voile, les mines de charbon, les manufactures de coton et de soie. Les parties intéressant notre recensement concernent la Normandie et des essais de teinture réalisés par S. Gonin, en particulier sur le coton du Siam.

Dans la partie de ce récit de voyage en France et de description des centres d'intérêt de diverses villes, il est fait part, notamment à partir de la page 212, des "Expériences et recherches sur le coton de Siam". Il s'agit de cinq expériences sur : la manière d'épelucher le coton ; l'immersion du coton dans l'eau bouillante pour améliorer la tenue des couleurs ; un essai de mise dans l'eau bouillante de coton coloré et d'un coton de Java (Indonésie) teinté en rouge faux teint ; l'ajout d'huile de vitriol pour constater la réaction sur le coton de Siam ; la teinture à l'aide de vouède ou d'indigo. Concernant cette dernière expérience, le procédé y est précisément décrit. Toutes les étapes sont explicitées (temps de trempage, de repos...) mais les quantités de produit utilisées ne sont pas données. L'auteur en arrive à la conclusion que le coton de Siam et sa coloration naturelle sont une excellente base pour la teinture et que les couleurs sont solides. Il ajoute ainsi une note à la fin de son texte afin de préciser que les teintures vertes sont au moins aussi solides que les bleues.