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Cet ouvrage intitulé "Recettes de teinture" est daté de 1827 et a été rédigé par le maître teinturier Jacques Chevallet. Ce dernier est qualifié de teinturier à Saint-Étienne (Loire) sur la page de garde. Ce manuscrit de 486 pages est entièrement paginé mais utilisé jusqu’à la page 444 seulement. Il ne contient aucun échantillon. Les recettes de teinture sont très nombreuses et détaillées. L’ensemble de l’ouvrage est rédigé de la même main, y compris les ajouts postérieurs sur feuilles collées ou les corrections apportées au texte.

Cet ouvrage rédigé par le maître teinturier Jacques Chevallet est un véritable livre de recettes permettant de réaliser des teintures étape par étape. Il contient également des procédés techniques connexes, par exemple sur la manière "dent galler les Souples comme Lyon", des "observations des eaux calcaires", la manière de faire du "mordant métallique pour noir de peluche ou autre" ou encore la "manière de préparer la cochenille pour faire des roses". L'ouvrage n'a pas d'organisation d'ensemble apparente toutefois les couleurs semblent regroupées : les recettes traitant du bleu précèdent celles pour le rose ou à base de cochenille, puis celles utilisant la gaude, ou la noix de Galle. Les recettes sont très détaillées, toutes les étapes sont précisément décrites, l'auteur accompagne le lecteur pas à pas indiquant les quantités à utiliser, donnant des conseils pratiques ("eau vive a pouvoir endurer la main dedans", "les nuances de bleu sont moins efficaces avec du tartre qu'avec de l'alun"...). L'ouvrage est proprement rédigé, il n'a pas été écrit au fil des essais de l'atelier mais a fait l'objet d'une réflexion. Quelques ratures peuvent toutefois être observées. Aussi quelques pages ou morceaux de pages ont été ajoutés, ou collés sur d'anciennes recettes pour les remplacer. Sur certaines recettes (page 35 par exemple) les quantités des matériaux nécessaires ont été modifées. Quelques recettes sont accompagnées d'un paragraphe "observation" pour préciser les recettes, les techniques ou donner des alternatives. A partir de la page 170, les recettes s'augmentent de listes d'ingrédients avec des quantités, mais ce n'est pas systématique. L'ouvrage se termine (p. 437-444) sur les drogues que le teinturier doit avoir en sa possession pour réaliser son travail : savon, soufre, indigo, carmin, alun, cochenille, sels, potasse, cristaux de soude...