Recensement des sources manuscrites techniques pour l’histoire de la teinture

Métadonnées

Identifiant EAD COLLOT1_AD80_1_C_265_205
Titre propre de l'instrument de recherche 1 C 265 - Bonvallet, 1761-1767
Editeur Programme Colorants et textiles de 1850 à nos jours - Institut national d'histoire de l'art (Paris)
Adresse de l'éditeur 2, rue Vivienne 75002 Paris
Création Ce fichier XML-EAD a été produit dans le cadre du programme de recherche 'Colorants et textiles de 1850 à nos jours' mené au sein de l'Institut national d'histoire de l'art (Paris)
Langue de description Français
Règles de description Ce fichier XML-EAD a été encodé conformément à la norme ISAD(G)

Description

Cote 1 C 265
Datation 1761-1767
Intitulé Bonvallet
Localisation physique 80021, Somme (80), Archives départementales de la Somme - Amiens
Importance matérielle 18 pièces
Langue(s) français

Conditions d’accès

Communicable

http://archives.somme.fr/pages/index/11/11

Archives publiques

Présentation du contenu

Ces correspondances ont trait aux Bonvalet ou Bonvallet, dont la manufacture constitua le plus important imprimeur sur étoffes d'Amiens (1787 : obtention du titre de Manufacture royale d’étoffes fleuries). La manufacture est restée dans la famille Bonvallet et son activité s’est maintenue jusqu'en 1962. Après une première tentative infructueuse d’installation en 1753 à Grandvilliers (Oise) d’une petite manufacture d’impression de motifs floraux sur des tissus de serge (immédiatement fermée pour insalubrité), puis en 1754 à Éramécourt (qui fait faillite), Alexandre Bonvallet ouvre en 1756 une nouvelle manufacture à Amiens, dans le quartier maraîcher de Saint-Maurice. Située sur la rive gauche de la rivière dénommée aujourd’hui rivière des teinturiers, cette manufacture croît rapidement et voit la construction de nouveaux bâtiments pour la teinture et l’impression. Ce succès éveille toutefois la jalousie des autres teinturiers et manufacturiers qui, en octobre 1761, sont à l’origine d'une dénonciation puis, en mai 1762, de la saisie par l'inspecteur des manufactures Imbert de Saint-Paul d'étoffes qui auraient été teintes en faux-teint. Le débat porte sur la teinture des fonds préparés pour l'impression, les teinturiers d’Amiens voulant obliger Bonvallet, afin de lui reconnaître le droit de teindre ces fonds, à se faire recevoir dans la communauté́ des teinturiers de petit teint, et donc à s'astreindre aux règlements royaux pour la teinture. Bonvallet, imprimeur sur étoffes, avait en effet établi à Saint-Maurice une teinturerie afin de teindre ses étoffes avant impression « sans aucune qualité de teinturier de grand ni de petit teint ». Or, il n'y avait pas de maîtrise pour l'impression. La conclusion de l'Intendant et d'admettre de fait Bonvallet dans le communauté des teinturiers de petit teint.

La liasse comporte notamment une lettre du 26 mai 1762 de M. Imbert de Saint-Paul, inspecteur des manufactures, à l'Intendant de Picardie lui envoyant les échantillons des deux pièces de peluches cramoisies saisies le même jour chez le sieur Bonvalet et du débouilli qui en a été fait prouvant qu'elles ont été teintes en faux teint (4 échantillons sont joints, 2 rouges et 2 jaunes) : « deux pièces de peluche en velouté de poil de chêvre, étoffe précieuse et chère ; lesquelles deux pièces ont été teintes par le Sr Bonvalet en faux teint, ainsi qu’il paraît par le Debouilli, dont j’ai l’honneur de vous envoyer ci joint des échantillons. (…) Les deux pièces saisies sont en Cramoisi ; cette couleur est deffendue aux teinturiers en petit teint et les teinturiers en grand teint, doivent la faire bonne, solide et qui resiste au debouilli de l’alun, ainsi qu’il est dit dans tous les reglements de teintures. Daignez, Monsieur, jetter un coup d’œil sur ces échantillons qui ont été debouillis sous mes yeux, dans la plus grande regle : il n’a rien resté et ces pretendus cramoisi n’ont été faits qu’avec le Bresil, ingredient faux et de la plus mince valeur, au lieu de la cochenille qui aurait dû seule finir cette cette couleur, après le Bouillon qui est resté. Mais la cochenille est un ingredient très cher. Voilà comme on trompe le public, ces manœuvres sont pytoyables. » Une lettre en réponse du 28 mai 1762 de Bonvallet à l'Intendant comporte 2 échantillons rouges de velours gaufrés teints par la manufacture Bonvallet. Après décision de l'Intendant, Bonvallet, souhaitant conserver sa liberté, fera appel de la décision en août 1762 auprès du Président et des syndics de la chambre de commerce de Picardie (4 échantillons rouges joints). Le dossier comporte des correspondances intéressantes et rarement rencontrées dans les archives sur la teinture des fonds des étoffes imprimées (teinturiers et tons).

Organisation du plan de classement

archives publiques

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Les 10 échantillons auxquels ont été donnés les cotes 1C265/3, 1C265/4 et 1C265/15, ont été disjoints du dossier 1C265 pour des raisons de conservation et numérisés.