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Grand registre comprenant 400 à 450 pages, ce cahier prend la suite au cahier de la cote 60 J 6. Il est d'ailleurs intitulé en première page "2e cahier - 1850", année des premiers documents. Comme un premier cahier d'éhantillon conservé dans le même fonds (60 J 6), ce manuscrit est paginé par l'auteur, resté anonyme. Toutefois, d'après les autres documents conservés dans le même fonds (Darnétal, archives départementales de Seine-Maritime ; fonds 60 J), il s'agirait de Daniel Koechlin (1880-1943), fils aîné d'Horace Koechlin. Nous pouvons également lire au début du cahier : "Collection d'échantillons d'étoffes imprimées de provenances diverses, françaises et étrangères. Années 1850 à 1930 environ. (Coll. Koechlin)". Comprenant 400 à 450 pages, est constitué d’échantillons identifiés, datés et collés dans le registre en regard de la correspondance associée, en majeure partie entre Camille Koechlin et son fils aîné Horace Koechlin, tous deux coloristes-chimistes-teinturiers. On y trouve également des lettres de Daniel Koechlin dit Schouch, également coloriste et chimiste, alors que son fils aîné, Camille est en Angleterre. Les correspondances inclues dans le registre se poursuivent au-delà du décès de Camille Koechlin en 1890 et jusqu’à celui d’Horace Koechlin en 1899. Ont été également ajoutées à cette correspondance familiale et professionnelle des lettres d’autres correspondants. Les échantillons sont au nombre de 4 minimum par double-page du registre. Ils sont dans un état de fraîcheur unique, notamment pour les premières couleurs d’aniline, fragiles à la lumière ; ils sont fréquemment pourvus de légendes et également référencés par le titre donné à la double-page du registre, qui donne la date et le lieu de fabrication.

A la différence du registre portant la cote 60 J 6 conservé dans le même fonds, celui-ci marque l'arrivée des colorants de synthèse dans les procédés de teinture et d'impression sur étoffes. Certaines lettres mentionnent des procédés de fabrication ou sont la retranscription des brevets. Parfois il s'agit de liste d'ingrédients et de quelques phrases inscrites à côté des échantillons. Certains sont issus de la fabrication de l'une des manufactures Koechlin, mais d'autres sont liés à des observations effectuées dans les manufactures concurrentes : un procédé d'avivage de Robert Dalglish en anglais par exemple, des procédés vus par Horace lorsqu'il travaille chez Cordier à Rouen. Assez rare pour être mentionné, ce cahier contient également un morceau d'impression de fabrication Koechlin, Baumgartner et Cie à Lörrach intitulé "Tapisserie genre Guerre de Troie", issu d'un autre cahier de fabrication d'Horace Koechlin. Ce cahier, comme le 60 J 6, est intéressant pour mieux connaître les Koechlin : le nombre important de leurs interlocuteurs illustre combien leur réseau était étendu et combien les relations tissées entre firmes, manufactures et teinturiers étaient importantes. Il montre en outre combien les coloristes-chimistes-teinturiers de la famille Koechlin étaient au courant de toutes les innovations techniques françaises et anglaises, prompts à les tester puis à les intégrer à leurs chaînes de production. L'on remarque également l'emploi de matières colorantes de toutes origines géographiques : la garance provient par exemple d'Algérie, de Naples et d'Alsace. A noter que l'indexation effectuée dans ce recensement ne comprend pas le dépouillement des correspondances.