Présentation du contenu

Grand registre à l'italienne ayant appartenu à l'un des membres de la famille Koechlin et entré aux archives en même temps qu'une partie de leur bibliothèque. Le cahier est rempli jusqu’au folio 149 compris. Les 20 folios suivants sont vierges. Comme le second cahier d'échantillons conservé dans le même fonds (60 J 7), ce manuscrit est paginé par l'auteur ; d'après les autres documents conservés dans le fonds 60 J, il s'agirait de Daniel Koechlin (1880-1943), fils aîné d'Horace Koechlin. Il y a rassemblé un contenu divers : échantillons, plans de machines et de cuves, imprimés, mais surtout un nombre très important de lettres se rapportant à des procédés et accompagnés d'échantillons. Ceux-ci sont donc parfaitement datés. Lettres et échantillons ont été collés ensemble sur les pages du registre, et sont parfois accompagnés d'une note de l'auteur redonnant le contexte de ces documents au lecteur. L'auteur a même parfois ajouté un échantillon non envoyé avec la lettre mais lui correspondant, alors cette dissociation est indiquée dans le paragraphe de présentation. Les quelques 7 premiers folios présentent des échantillons datés du XVIIIe siècle ; les derniers portent l’indication « Vers 1850 ». La majeure partie de ce « cahier de fabrication » concerne l’activité de Daniel Koechlin dit Koechlin Schouch, puis celle de son fils aîné Camille Koechlin. Les correspondances sont d’ailleurs nombreuses entre le père et le fils, tous deux coloristes-chimistes-teinturiers.

Les deux principaux intérêts de ce grand livre sont la présence de très nombreux échantillons d'une part, et d'autre part le fait qu'il nous ouvre des pans de la vie professionnelle quotidienne des chimistes teinturiers au sein des manufactures Koechlin. Les échantillons ne sont pas toujours accompagnés de leur procédé de fabrication, toutefois nous pouvons parfois les trouver dans les lettres les accompagnant. Par exemple, une lettre de Jacques Hartmann de Münster à son beau-frère Daniel Koechlin décrit la manière dont a été réalisé l'échantillon joint : temps d'avivage, comment plus ou moins garancer ; ou une lettre de Widmer, associé d'Oberkampf, qui écrit à Daniel Koechlin sur son procédé de vert solide. . Nous y trouvons également des documents d'autres natures, par exemple la copie d'une déclaration des principales maisons d'Alsace certifiant que les procédés illustrés à certaines pages ont été découverts et appliqués par Daniel Koechlin dans la maison Nicolas Koechlin et frères, des plans et dessins de machines d'Oberkampf, des pages de cahiers (peut-être de carnets de recettes) prélevées ailleurs collées ici et accompagnées de numéro de page au crayon, une liste des fabricants anglais de l'époque (1839), un imprimé du procédé de Broquette pour l'impression des laques. Enfin, ce cahier comprend des archives soigneusement conservées concernant les inventions de Daniel Koechlin dit Koechlin Schouch, comme le procédé de rouge turc et son amélioration. L'ensemble constitué par ce registre est donc le résultat d'une sélection permettant la compréhension des recherches et des techniques menées à une époque. A noter que l'indexation effectuée dans ce recensement ne comprend pas le dépouillement intégral des correspondances.