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Le dossier recensé comprend des pièces décrivant la teinture en écarlate exécutée à Clermont l’Hérault, d'après le procédé de M. Klimbert (ou Kleybert), teinturier allemand et fabricant de fourneaux installé à Besançon. S’y trouve notamment un mémoire de 8 pages

Le document intitulé « Mémoire sur l’opération de la teinture en ecarlatte faite dans la Manufacture Clermont par le Sr Klimbert (ou Kleybert) teinturier allemand etabli à Bezançon » est la description d’une teinture lors de sa réalisation le 5 octobre 1748, dont l’auteur indique qu’elle est « mieux et à meilleur marché que suivant l’usage du Languedoc ». Malgré le secret détenu, le mémoire est assez précis quant aux quantités et durées des différentes opérations, dont la réussite semble liée à la manière particulière d’ajouter une partie de la cochenille en cours de teinture. Le teinturier utilise de l’étain. Après l’épreuve du déboulli, réalisé en même temps pour des pièces issues des Manufactures locales, l’échantillon teint montre dans les jours suivants que la couleur de Klimbert a « moins de fond ou est moins nourrie que celle ordinaire des fabriquants de Clermont. » Les fabricants indiquent néanmoins avoir « très bonne opinion de son habileté » et souhaiter « qu’il revienne comme il leur a promis (…) ». Les autres pièces laissent entrevoir des échanges professionnels sur ce secret mais également sur des fourneaux destinés à utiliser moitié moins de bois.