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4 photographies noir et blanc montrant l'atelier du peintre Jules Machard (1839-1900) datées de 1882 et 1885 ; état moyen (photographies jaunies, déperdition de contraste).

Jules Machard (1839-1900) : peintre jurassien né à Sampans, Jules Machard obtint le Grand prix de Rome en 1865. Sa carrière ne lui permit toutefois pas de s'imposer dans le registre de la peinture d'histoire, malgré des débuts encourageants (Séléné, 1874). Dans ce registre, une de ses oeuvres majeure réalisée à Rome en 1869, Angélique attachée au rocher, est conservée au musée des Beaux-Arts de Dole. Il obtint néanmoins un succès significatif de portraitiste dès son séjour italien. Prisé ensuite dans les cercles mondains de Paris, il réalisa au moins 300 oeuvres dans ce registre. On compte dans cet ensemble une majorité de portraits féminins où l'artiste se fit le chantre de la femme de la belle époque, la grâce des modèles féminins s'inscrivant comme le corollaire d'un art de volupté, alliant ainsi rigueur de la finition à un sens raffiné de la touche. Sa carrière fut récompensée par l'octroi de la légion d'honneur en 1878. Il s'éteignit en 1900 à Bellevue. Le musée de Dole possède quatre oeuvres de cet artiste.

2 photographies représentant le portrait du paysagiste Auguste Pointelin datées de 1930 ; bon état. Cliché Luc Boillon.

Auguste Pointelin (1939-1933) : né en 1839 dans une famille de vignerons originaire d'Arbois, Auguste Pointelin découvre très tôt sa vocation de peintre. Encouragé au lycée par son professeur de dessin, Victor Maire, il devint professeur de mathématiques pour assurer sa subsistance et pouvoir se consacrer à son art. Il peignit toute sa vie des paysages du Jura, son pays natal, auquel il était très attaché. Enthousiasmé par les toiles de Monet, Daubigny, Pissarro, Renoir, Fantin-Latour, Courbet, Manet…présentes au Salon de 1865, il y exposa dès l'année suivante avant d'obtenir un premier succès au Salon de 1876 avec Sur un plateau du Jura. L'automne, toile que Louis Pasteur fit acheter par l'Etat qui la déposa ensuite au musée de Dole. Ce paysage dénudé contraste avec les compositions souvent très pittoresques des suiveurs de l'école de Barbizon et préfigure les oeuvres plus dépouillées qu'il peindra à la fin de sa vie, le situant aux frontières de l'abstraction. Pointelin mourut dans son Jura natal le 9 avril 1933, à Mont-sous-Vaudrey. Le musée des Beaux-Arts de Dole conserve un ensemble conséquent de cinquante-six oeuvres de ce paysagiste.